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  • Nous parlerais-tu un peu de toi ? (Par exemple : Tu as quel âge ? Qu’aimes-tu faire de tes temps libres ? À quoi ressemblaient ta situation familiale, ta vie sociale avant l’agression à caractère sexuel ?)

J’ai 20 ans. J’occupe mes temps libres à étudier, à vaguer sur YouTube en écoutant des vidéos « True Crimes », sinon, je joue aux « Sims » et je peins un peu sur du bois. Avant les agressions, ma vie de famille était relativement conventionnelle. Mes parents se sont séparés quand j’avais 8 ans. Ma mère s’était remise en couple avec quelqu’un d’autre, tandis que mon père est resté célibataire (et ce, encore aujourd’hui). L’ambiance chez ma mère était explosive. Je me chicanais toujours avec mon petit frère et avec ma mère. Je respectais les consignes et je ne faisais pas de désordre. En revanche, j’étais très susceptible, j’avais beaucoup de colère envers ma mère et j’étais jalouse de mon frère ce qui provoquait beaucoup de tensions dans la maison.

Il y avait beaucoup d’enfants de notre âge qui vivaient sur la même rue et celles aux alentours. Je passais mes journées de fin de semaine et mes soirées de semaine à jouer dehors avec eux.

À l’école, j’avais beaucoup d’amis. Nous avions un groupe de 7 à 10 ami.es (dépendamment des jours). Nous nous entendions bien avec tout le monde. J’ai de très beaux souvenirs de cette époque en ce qui a trait à la vie sociale.

  • Pouvons-nous te demander ce qui t’a amené au CALACS Châteauguay ?

J’étais en première année collégiale. J’étais dans une ville que je ne connaissais pas, seule dans une école que je ne connaissais pas, sans aucun ami. J’étudie dans le domaine de la délinquance. Dans mes cours nous parlons fréquemment de délits afin de mieux évaluer une situation ou un délinquant. J’ai toujours été fascinée par cet aspect de la société, sadique, méchante et inhumaine. La délinquance sexuelle était la clientèle qui m’intéressait le plus. Malgré mon passé, je ne me sentais pas inconfortable de parler de délits à caractère sexuel. J’étais en cours lorsque nous écoutions un documentaire sur la justice réparatrice. Il y avait des pères incestueux qui rencontraient des filles ayant été victimes de leur père. Cette partie du reportage m’a bouleversée (ce qui n’arrivait jamais) au point où j’ai dû sortir de la classe. Je suis allée parler à une travailleuse sociale de l’école parce que je n’arrivais pas à me calmer. C’est cette travailleuse sociale qui m’a « référée » au CALACS Châteauguay. En 2012 j’avais déjà eu un suivi dans un autre CALACS, pour une autre agression.

  • Quelles conséquences identifies-tu suite à l’agression à caractère sexuel que tu as vécue ? (Qu’est-ce qui ne va pas depuis l’agression à caractère sexuel ?)

J’ai vécu deux agressions sexuelles qui m’ont marquée. La première, c’était durant l’été entre ma 3e et 4e année du primaire. C’était le père d’une amie. Toutes mes amies avaient été victimes de ce même homme.

La deuxième s’est passée dans les mêmes années que la première, mais je l’ai réalisé qu’à l’âge de 19 ans. C’était par mon père, durant la nuit. Cela s’est produit qu’une seule fois.

Au courant de l’adolescence j’ai subi inconsciemment beaucoup de conséquences liées aux agressions : anxiété (avec de très grosses crises à tous les jours), de l’insomnie, de l’angoisse, de la tristesse, de la déprime, de la honte, de l’insécurité, de la colère envers ma mère (de ne pas m’avoir protégée) …

Je n’avais pas de confiance en moi, mais genre zéro. J’ai cohabité avec des idéations suicidaires, des tentatives de suicide, de la mutilation et avec beaucoup de colère envers moi-même. Je faisais des cauchemars, j’ai développé une peur de l’eau, puisque certains épisodes se sont produits dans des piscines. Je n’avais aucune organisation ni motivation dans aucune sphère de ma vie, mis à part sur les comportements autodestructeurs alors là, j’étais déterminée à m’empêcher d’être heureuse. Il m’arrivait même de me sentir mal d’avoir « brisé la vie du père de mon amie ».

Mes sautes d’humeur étaient handicapantes au quotidien. En 60 minutes de cours, je passais de joyeuse, aux larmes, à la colère, à la crise d’anxiété. Je terminais chaque cours (ou presque) à la direction ou avec ma psychoéducatrice. Je dois dire que j’ai été très chanceuse d’avoir étudié dans une école où le personnel avait le temps et les compétences pour m’aider. Sans leur ouverture d’esprit, ainsi que leur implication, je serais probablement déscolarisée depuis mes 16 ans, toujours dans un « pattern » néfaste pour la santé psychologique et physique.

J’ai redoublé mon secondaire 2, ce qui validait mon sentiment de honte et de culpabilité. J’ai été hospitalisée à trois reprises pour d’assez longues durées en raison de tentative de suicide, de risque pour ma sécurité immédiate ou encore pour mes troubles alimentaires (engendrés par les agressions). À l’âge de 15 ans, j’étais bourrée de médicaments parce que c’était le seul moyen que je puisse « fonctionner » (ce n’était pas parfait).

Plus je grandissais, moins j’étais explosive, mais plus je développais des conséquences. J’ai commencé à consommer du cannabis, je ne faisais plus confiance aux gens et encore moins aux garçons. Je n’arrive plus à m’affirmer, à dire non et surtout, à « tenir mon bout ». Lorsque je suis avec un homme de mon âge ou plus âgé, je suis mal à l’aise. Je ressens le besoin de ne rien faire qui pourrait les contrarier. Leur opinion à mon égard est trop importante pour moi. Je change de personnalité. Par exemple, si le jeune homme avec qui je suis préfère les filles féminines, alors je serai ce genre de fille.

Malgré cela, j’arrive difficilement à m’engager dans une relation de couple, par manque de confiance envers moi et lui. En ce qui a trait ma vie sexuelle, ce n’est pas facile. J’ai envie d’avoir des relations sexuelles, mais je ne suis plus capable. Encore aujourd’hui, je n’ai pas encore compris à 100% comment je me sens lorsque je m’apprête à passer à l’acte, alors je m’abstiens.

  • As-tu attendu longtemps avant de parler de ce qui était arrivé ?

1ère agression : Quelques mois seulement, soit en janvier suivant les évènements.

2e agression : Ça m’a pris 10 ans à réaliser, mais j’en ai parlé à ma mère dès que j’ai eu des doutes.

  • Quels ont été les éléments déclencheurs pour que tu choisisses d’en parler ?

1ère agression : Le soir, après souper, j’écoutais toujours Télé-Québec. Il y avait un épisode de Sam Chicotte que j’aimais beaucoup. En résumé, ce sont deux meilleurs amis, Sam et Alice qui s’étaient promis de ne jamais se cacher quoi que ce soit. Dans cet épisode, Sam avait un secret qu’il n’avait pas dit à Alice. Lorsqu’elle l’a découvert, elle était très fâchée et triste que son ami lui ait caché cela. Dans ma tête d’enfant, ça m’avait fait beaucoup réfléchir : « Je suis en train de cacher un secret à ma maman. On doit tout dire aux gens que l’on aime. Si je ne le dis pas, maman sera fâchée… » Je te dirais que cela a été LA raison pour laquelle j’ai enfin tout raconté à ma mère.

2e agression : À la suite du documentaire sur la justice réparatrice vue en classe, j’ai beaucoup réfléchi. Je me suis souvenue de plusieurs détails, au courant de ma vie, qui pointaient dans la direction que mon père a pu me faire des attouchements. En faisant le point sur tous ces détails + certains comportements que j’ai/ j’ai eu + ma réaction face aux pères incestueux, j’ai décidé de parler de mes doutes à ma blonde.

  • À qui en as-tu parlé la première fois ? Cela a-t-il été aidant pour toi ?

1ère agression : Un jour, il nous avait invité dans une piscine intérieure moi, sa fille Sarah (nom fictif) et notre amie Marie (nom fictif). Je ne savais pas que Marie vivait les mêmes choses que moi, jusqu’à ce qu’il nous touche sous l’eau, alors que Marie et moi nous regardions dans les yeux. Sur MSN ou par courriel, nous nous étions écrit brièvement à ce sujet : Toi aussi il te touche? Qu’est-ce qu’il te fait? »  C’est là que Marie m’a dit qu’une autre de nos amies, Éliane (nom fictif) se faisait toucher aussi. J’en ai ensuite parlé à ma meilleure amie Éva (nom fictif) et elle aussi m’a avoué qu’elle avait été sa victime. Bref, tout cela a mené à réaliser que toutes les filles de notre groupe d’amies avaient été victimes du père de Sarah. Nous avons passé toutes les récréations, les dîners et les soirées au service de garde à échanger notre vécu ensemble. Il est triste de penser qu’à 9 ans, nous passions notre temps à faire un genre de thérapie de groupe dans notre cour d’école. Nous nous étions promis d’en parler, mais uniquement lorsque tout le monde serait prêt. J’ai brisé cette promesse et je m’en voulais. En revanche, ce genre de thérapie improvisée m’a grandement aidée et je pense pouvoir parler pour tout le monde en disant ça.

2e agression : J’avais parlé à ma copine du moment de mes doutes sur la situation de mon père. Elle était très à l’écoute et m’a proposé d’aller valider certaines choses avec ma mère. Ma blonde m’a aidée à valider mes doutes. Si elle ne m’avait pas confirmé qu’il semblait avoir quelque chose de louche, je n’en aurais probablement jamais parlé.

  • En as-tu parlé avec tes parents ? Si oui, quels obstacles as-tu rencontrés ?

1ère agression : Oui. Ouf, c’était une soirée que je me rappellerai toute ma vie. Ça faisait plusieurs soirs en ligne que j’avais envie d’en parler  à ma mère. Quand elle venait  me border, je lui  disais TOUJOURS : «  Maman? Laisse faire » et elle partait. Ce soir-là, après l’émission Sam Chicotte, je m’étais dit qu’il fallait que je lui dise. Donc comme chaque soir, j’ai essayé de lui dire, mais je n’avais pas été capable. « Maman? Non rien ». Mais ce soir-là, elle a insisté : « Non, dis-moi ce qui se passe ». Je lui disais que je n’avais rien à lui dire. Elle a insisté longtemps ce soir-là : « Tous les soirs, tu me dis ça, alors il y a sûrement quelque chose. »

Après un long moment à insister, elle a commencé à me poser des questions plus précises : « Ça concerne qui ? Moi, papa, ton frère, tes amies? Est-ce que c’est à l’école? Est-ce que maman connaît la personne? Etc. » Malgré mon âge, je sentais que ma mère commençait à angoisser et qu’elle commençait à comprendre vers quoi je m’enlignais. Avec beaucoup de difficulté, j’ai réussi à dire les mots : « Le papa de Sarah a touché mes parties intimes. » Ma mère s’est mise à pleurer très fort en me serrant avec toutes ses forces dans ses bras. Ma mère s’est mise à crier le nom de sa conjointe (qui était T.E.S. à mon école primaire) en sortant de ma chambre. J’entendais ma mère crier de douleur, pleurer, elle avait de la difficulté à marcher droit. Je l’ai entendu claquer la porte. Ma belle-mère est accourue vers moi, elle m’a enlacée en me répétant : « Maman n’est pas fâchée contre toi, elle est fâchée contre le père de Sarah. Tu n’as rien fait de mal, tu ne seras pas punie. Tu as bien fait d’en parler, il fallait que tu en parles. » Moi je pleurais, je comprenais que ma mère n’était pas fâchée contre moi, mais j’avais quand même l’impression de lui avoir fait de la peine. Je ne me souviens pas comment cette soirée s’est terminée.

2e agression : J’avais très peur d’en parler à ma mère. Je m’attendais à deux réactions possibles de sa part : soit elle ne me prendrait pas au sérieux, soit elle aurait réagi comme il y a 10 ans. J’ai un peu moins tourné autour du pot cette fois-là, mais je marchais sur des œufs. Finalement, ma mère est restée calme, elle m’a vraiment écoutée. Elle a attendu que je termine avant de dire quoi que ce soit, ce que ma mère n’arrivait pas à faire. Lorsque j’ai terminé, elle m’a expliqué que mon père est sexsomaniaque, puis qu’avec tous les « détails » que je lui avais dits, elle ne serait pas surprise que mes doutes soient vrais. Elle m’a proposé d’en parler à mon père, mais j’ai refusé. À ce jour, je n’ai toujours pas parlé de mes doutes à mon père, mais je suis certaine que ça s’est produit.

  • Dans tous les cas, comment aurais-tu souhaité que tes parents réagissent ?

Pour être honnête, je crois que ma mère a bien réagi aux deux agressions. Dans un monde idéal, il aurait fallu que ma mère garde son calme, certes, mais je n’aurais pas réalisé la gravité des gestes du père de Sarah si elle n’avait pas autant réagi. En même temps, je ne saurai jamais comment la situation se serait passée si sa réaction avait été différente. Dans tous les cas, je ne lui en voudrais jamais d’avoir réagi ainsi.

  • Que conseillerais-tu à des parents qui reçoivent un dévoilement d’agression à caractère sexuel de la part de leur fille ?

Je crois que, le plus important, c’est d’écouter. Même s’il est rendu tard, un soir de semaine, que vous avez juste hâte d’aller vous coucher et que votre enfant passe par mille et un chemins, respectez son rythme. Dire les mots seins, fesses, vulve, etc. est très difficile pour un enfant. Cela a été long avant que je réalise que ce n’était pas correct de se faire toucher, donc j’étais gênée et j’avais peur de me faire chicaner.

Ensuite, je vous conseillerais d’y aller avec des questions précises, si l’enfant n’arrive réellement pas à parler. Si ma mère n’avait pas fait ça, je ne sais pas si j’aurais réussi à le dire à ma mère. « Ce que tu as à me dire concerne qui? Toi, tes amies, la famille? »

« Qu’est-ce qui te donne de la difficulté à me dire ce qui te tracasse? »

« Comment je peux t’aider à me raconter ce que tu veux me dire ? »

Une fois que le problème est nommé, je pourrais vous dire de réagir de telle ou de telle façon, de ne pas faire ci ou ça, mais, en pratique, c’est difficile de respecter des règles lorsqu’on vous annonce cela.
Si vous arrivez à garder votre calme, je pense que c’est bien pour ne pas déstabiliser l’enfant. En revanche, si vous « explosez », je pense que c’est pertinent pour l’enfant. Personnellement, ça m’a appris que nos parents aussi ont des émotions, que dans certaines situations, d’autres gens sont aussi des victimes et ça m’a permis d’être empathique et ouverte d’esprit.

Le plus important, selon moi, peu importe votre réaction, c’est de rappeler à l’enfant que vous n’êtes pas fâché contre lui, que ce n’est pas lui qui vous fait de la peine, qu’il a fait la bonne chose, qu’il est un champion de vous l’avoir dit, qu’il n’a rien fait de mal et que vous allez l’aider. Répétez-lui, montrez-lui.

  • En terminant, nous aimerions te demander ce que le CALACS a changé pour toi ? Qu’est-ce que cela t’apporte personnellement ?

Concrètement, le CALACS m’aide à valider mes émotions. Le CALACS m’a permis de mettre mes maux en mots. J’ai réalisé que beaucoup de choses ont été des répercussions inconscientes des agressions sexuelles.

Personnellement, je savais que je n’étais pas seule, mais je ne savais pas à quel point tout ce que je vis aujourd’hui ou que j’ai vécu durant l’adolescence, bien que je n’étais VRAIMENT pas seule à l’avoir vécu.

Le CALACS m’a permis de vraiment guérir le bobo généré par les agressions. Bien que je puisse en parler sans me mettre à pleurer, je n’arrive pas à m’introspecter à 100%. Par exemple, cet « exercice » pour cet article, j’ai procrastiné à m’y mettre. J’ai réalisé que je cachais une partie de mes souvenirs et de ma douleur en évitant d’y penser.

  • Un grand merci pour ton ouverture et ton partage, nous savons à quel point il peut être difficile de parler de ton histoire. Nous pourrons sensibiliser de nombreuses personnes et de nombreux parents, grâce à ton témoignage.

Cet automne-là, lorsque l’école a recommencé, il y a eu beaucoup de prévention d’agression sexuelle à mon école. Des élèves avaient porté plainte contre un enseignant. La police est venue dans nos classes en parler, le CALACS je pense aussi (mais je ne suis vraiment pas certaine). Les profs en parlaient beaucoup. Bref, c’est à cause de cela que mes amies et moi avons réalisé que nous avions vécu des agressions sexuelles.

Je pense qu’il est important de faire BEAUCOUP de prévention dans les écoles. C’est incroyable comment nous n’aurions pas su si tôt que ce n’était pas correct. Nous serions retournées jouer là-bas et nous aurions pu vivre encore pire pendant encore plus longtemps.

Sachez que votre soutien est d’une importance fondamentale lors que votre enfant vous confie avoir vécu une agression à caractère sexuel. Votre attitude sera déterminante dans son processus de guérison. Soutenir votre enfant peut être difficile. N’hésitez pas à aller chercher de l’aide auprès d’une ressource venant en aide aux victimes d’agression sexuelle.

 

NOTE DE L’INTERVENANTE : 

Des histoires comme celle-ci, nous en entendons régulièrement. Le CALACS Châteauguay fait de la prévention-sensibilisation dans plusieurs écoles secondaires afin que les jeunes soient mieux informés. Toutefois, les parents ont tout autant besoin d’en apprendre sur la problématique des agressions à caractère sexuel. La façon dont ils réagiront face au dévoilement de leur enfant aura un impact majeur sur la suite de leur histoire.

Une jeune bien soutenue par ses parents et son entourage trouvera sur son chemin de guérison plusieurs obstacles, mais pourra compter sur des gens de confiance pour l’écouter et l’accompagner. Ils pourront la soutenir lorsqu’elle se sentira épuisée par tant d’efforts, la consoler lorsque les cauchemars la réveilleront la nuit, l’encourager à avancer lorsqu’elle aura l’impression de s’arrêter, et faire tout ce qu’il faudra pour l’aider à surmonter les dures épreuves qui se trouveront sur son chemin. Elle pourra ainsi obtenir de l’aide d’un-e professionnel-le, tout en sachant qu’elle n’est pas seule et qu’elle a des parents sur qui s’appuyer. 

Une jeune sans soutien adéquat quant à elle, fera face aux mêmes épreuves, mais plutôt que d’obtenir de l’aide pour franchir les obstacles, elle les affrontera avec un poids supplémentaire aux chevilles. Ce poids lui rappellera avec tristesse qu’elle ne peut malheureusement pas s’appuyer sur ses parents durant ce processus difficile.

Alors, chers parents, sachez que votre soutien est d’une importance fondamentale lorsque votre enfant vous confie avoir vécu une agression à caractère sexuel. Sachez la croire et lui nommer votre fierté du fait qu’elle arrive à vous en parler. Écoutez-la sans jugement et sans lui poser de nombreuses questions. Restez présent en respectant son rythme et surtout, n’oubliez pas de la déculpabiliser en lui rappelant que ce n’est pas de sa faute.

Si vous avez des questions sur les attitudes qui favorisent un soutien adéquat auprès d’une jeune ayant vécu une agression à caractère sexuel, n’hésitez pas à nous contacter ou à consulter notre site internet.

Veuillez noter que nous avons changé le nom de la jeune fille ainsi que les informations nécessaires, afin de conserver la confidentialité.

 Le CALACS Châteauguay

https://calacs-chateauguay.ca/