Le CALACS prend part aux actions qui visent à dénoncer la lenteur pire l’inertie ou l’indifférence de notre gouvernement face à la violence sexuelle. Concrètement, ce que nous dénonçons c’est le fait que la Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles n’aboutit pas. Nous l’attendons depuis 3 ans maintenant…
« Combien de femmes et de filles devront être victimes de violence sexuelle pour que le gouvernement fasse de cette Stratégie une réelle priorité?
En trois ans, ce sont plus de 16 000 crimes à caractère sexuel qui ont été signalés à la police. Si l’on en croit la statistique qui nous dit qu’aussi peu que 5% des victimes portent plainte, elles et ils seraient plus de 320 000 à avoir subi une forme d’agression sexuelle. Et lorsqu’on sait que seulement trois plaintes pour agression sexuelle sur 1 000 se soldent par une condamnation, on s’aperçoit que, depuis trois ans, ce sont plus de 319 000 victimes pour qui justice n’a pas été rendue.
Quant aux victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, elles ne sont pas moins de 600 à entrer chaque année au Canada, selon les chiffres – conservateurs – de la GRC. On compterait donc plus de 1 800 victimes de traite internationale à des fins d’exploitation sexuelle depuis trois ans, sans compter les milliers de femmes et de filles déplacées à l’intérieur même du Canada pour être prostituées.
Il importe aussi de rappeler que les femmes immigrantes, réfugiées, racisées, autochtones, lesbiennes, sourdes ou vivant avec un handicap sont encore plus durement touchées par toutes ces formes de violences sexuelles, du fait qu’elles sont de surcroit discriminées par divers systèmes d’oppressions imbriqués.
C’est un nombre toujours grandissant de victimes que le gouvernement Couillard ignore en retardant la sortie de la Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles.
Il y a maintenant urgence d’agir ICI et MAINTENANT. Le temps est écoulé.
Nous sommes tannées d’attendre ».
Tiré du communiqué du RQCALACS.