Enfin j’entrevois la lumière. Et dire que j’ai failli ne pas la voir du tout, à la chercher les yeux fermés. Toute cette vie profonde où je me cherchais moi-même, où je déambulais vide comme une coquille. Un ventre creux affamé de je ne sais quoi jusqu’à entrevoir, avoir un espoir de vivre et respirer enfin. Juste être bien sans trompette, sans fanfare, juste exister.
Je prends confiance dans le petit bien-être que je ressens au plus profond de moi. J’ai peur qu’il parte, mais je choisis de lui donner ma confiance. Je ne sais pas si la volonté est suffisante. J’essaie de respirer pour l’oxygéner, je pense qu’il aime.
Je ferme les yeux et je sens mon âme battre au rythme de mon cœur. C’est trop beau pour être vrai. Il va rester en moi tant que j’en prendrai soin ! Je mets le paquet et je force ma respiration. Inspire/expire… mais sans forcer. C’est dur de ne pas forcer ! Toute ma vie j’ai tiré l’élastique. J’essaie d’apprendre à relâcher, relâcher un peu et doucement tout !
Pourquoi est-ce que je punissais tant ? Pourquoi ? Je pensais ne pas mériter d’exister, à moins d’avoir des enfants. Seulement à ce moment ma vie aurait de la valeur… comme j’avais tort !
Mais maintenant je sais. Mon cœur veut me sortir de la gorge tellement il bat fort ! Je savoure les secondes.
Diane V.